Nalec apparait devant la fortesse.

La route fut longue, trop longue pour les provisions d'un voyageur égaré. Longtemps il peina à travers des chemins traitres et à demi voilés, pour finalement trouver que marais et de sombres pièges tendus dans la pénombre du soir. Mais si la mort pouvait attendre quelqu'un encore longtemps, c'était malheureusement Nalec, et la mort le savait bien.

Nalec était un elfe, comme tous les elfes l'immortalité et la jeunesse lui était accordé. Il est dit que plus un elfe est vieu, plus sa beauté s'accroit, ce qui est vrai, mais bien que les années pesaient sur lui, il ne paraissait pas d'une beauté aussi grande qu'aurait pu avoir un autre elfe à son age, cependant sa sagesse se sentait au travers de sa voix claire et de ses yeux verts. Aussi grand qu'un être de sa race puisse l'espérer, il était néanmoins courbé par les souffrances et les peines d'un passé moribond et sanglant. Ses yeux reflétaient une lueur de défi, qui jamais ne s'éteignait, et qui au contraire s'embrasait au moment d'un combat.

Le monde des mortels avait détain sur lui à un point très élevé. Il avait abandonné la beauté pour le charisme, la douceur pour le gout du sang, et bien qu'il fut issu d'une maison fière, il lui arrivait de ne pas controler sa rage et sa fureur au coeur de la bataille. C'était rare chez les elfes de posséder de tels défauts, des émotions que partageaient les démons et qui l'empéchaient de vivre comme n'importe quel autre être de sa race.

La porte grinça, Nalec fit rapidement le tour de la pièce, mais sans s'attarder sur aucun de ceux qui le scutaient d'un regard méfiant. Il ferma la porte et marcha directement vers le comptoir pour se servir de quoi manger. En le voyant entrer, un vieil homme fourbu en train de jouer aux cartes, recula sa chaise et opposa son regard à celui de l'elfe. Nalec ferma les yeux, puis les posa directement sur ceux du vieil homme, celui-ci put y lire la haine, et l'envi de tuer. Alors le badaud baissa le regard et il ne put cacher le tremblement de ses mains. Enfin l'elfe reporta son attention sur la serveuse du comptoir, sans se soucier de l'effet néfaste qu'il produisait.

Ravi de voir si douce beauté. Que proposes tu pour un voyageur affamé?

Et comme à son habitude, il força son matien et sa politesse afin de ne pas être repoussé de tous, mais au contraire, de ressembler à n'importe quel joyeux et sage elfe.

Bonjour nalec tu me pardonnera de pas faire du rp sinon j'aurais étais sanglant de voir que tu fais les yeux doux a une serveuse zargonne Razz

.

Donc on aimarait savoir de quel peuple tu viens et zaussi de ta guilde ^^. Bien entendu nous pouvons le faire nous-meme mais c quand meme plus chaleureux de se donner la conversation.

A bientot dans mon barZ

ok tant pis

nalec est un tout nouveau Zitros qui est maitre de la zivilization pimaldur

La naissance n'a que peu d'importance, seules nos envies et nos actes peuvent nous pousser dans un camp ou dans un autre.

De même, je cherche une guilde qui correspond à mes amis et à mes envies. Avant tout, je souhaite faire du rp, nous discuterons sérieusement un peu plus tard.

la section rp n'est point zici mais je trouve que ce procédé d'écriture est tout à fait sympathique Razz

, vive le rp cheers

(quand on a le temps)

Alors qu'elle se pressait dans les rues zivilandaises, Dryade aperçut cette silhouette gracile, ses petites oreilles pointue. Son coeur faillit manquer un battement.
Elle décida que sa préoccupation commerciale pouvait attendre finalement et se dirigea vers cette silhouette.
Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait discuté avec un elfe. Et si celui-ci venait de la même contrée que sa famille adoptive, et s'il pouvait lui donner des nouvelles des siens si mystérieusement disparus.
Tremblante, elle s'approcha de l'inconnu, cherchant veinement comment l'aborder...
c'est alors qu'il lui fit face

Nalec s'arrêta net de penser, de bouger, de respirer, dressant ses oreilles à l'appel venu de loin. Comme si l'on venait de sonner à sa porte, l'elfe portait toute son attention à cet unique son. Le son d'un pas lent et gracieu, une silhouette qu'il savait habile et souple. Un être venait vers lui, dans son dos. Mi méfiant mi curieux, Nalec ne préféra pas attendre, et se retourna.

Elle aparaissait ici comme un bourgeon en pleine hiver, comme une étoile dans ce ciel oragé. Qui était-elle? De quelle race venait-elle? Certainement pas humaine, de par sa flagrante différence avec les rinces pintes environnants. Ni elfe, sans quoi Nalec aurait reconnue les traits d'une quelconque tribu. Peut être une sylvanienne ou tout autre créature corrompue par une forme de magie, à son instar. Il lui faisait face, plongeant son regard dans le sien, cherchant en vain une réponse à ses questions. Mais les yeux de la jeune femme étaient trop profonds pour être scrutés, trop durs pour être brisés, trop tendres pour tenir longtemps le coup, face à un elfe à la conscience si tourmentée.

Nalec commanda un sourire, et adopta une posture plus sure et plus digne de son peuple, tout en invitant timidement la nouvelle venue à s'asseoir d'un geste de la main, sans oser prononcer un mot.

Dryade fut saisi par ce regard si mystérieux. Sur la défensive, elle mit tous ses sens en alerte à l'affut de la moindre information sur cet être si troublant.
Elle percevait quelque chose de mystique dans ces yeux si claires, comme si les iris cherchaient au plus profond d'elle même.
Le bel elfe dut percevoir le trouble qui assailliit Dryade et opéra un mince changement. Une étincelle dans le regard rassura la jeune zargonne, qui, malgrè elle, accepta l'invitation à prendre place à cette table, comme hypnotisée par ce charmant inconnu.
Elle pria Isha pour qu'il rompit le premier le silence. Lui demander soudainement ses origines pourrait paraître déplacé et Dryade ne voulait pas effarouché cet elfe si énigmatique

Se tournant à nouveau face au comptoir, Nalec clignait des yeux sans cesse. Peut être était-ce la présence de Dryade ou le croisement de leur regard, mais il était sur qu'il voyait le bois du comptoir de manière plus nette et plus claire, comme si la pièce fut mieux éclairée. Il réfléchit aussi inutilement que possible, car son jugement, pour une obscure raison, était inutilisable.

Prenant conscience de son trouble, il se rappella son origine et sa destinée, et quittant ses doutes et ses idées noirs, il se redressa sur son tabouret, jeta sa cape à terre, arborant armure, épée et tunique colorée. Décision aussi stupide que charismatique car il ne faisait aucun doute que cet acte dévoilait sa personnalité, mais ça, Nalec ne s'en rendit pas compte. Il se tourna vers Dryade à nouveau, attendit qu'elle tourna la tête vers lui, plongea à nouveau son regard dans ses yeux de façon à pouvoir tenir un certain temps, sourit, et prit la parole.

Salutation Undomiel, permettez que je me présente à vous, Nalec, humble maitre du domaine de Pilmaldur, je suis ravi de cette rencontre. Elen sila lùmenni, omentielvo

A la vue de son armure et de son épée, Dryade se rappela que ziviland était en état de guerre et qu'il n'était pas forcément judicieux et raisonnable de s'asseoir avec un inconnu apparemment aussi belliqueux que cet elfe.
Mais quelque chose clochait, elle ne savait que dire, elle soupçonnait son bel inconnu de se donner une contenance pour dissimuler son trouble; car lui aussi semblait troublé par sa présence.
Enfin, il brisa le silence, grâce à Isha !
Dryade fut étonné d'entendre la langue elfique que parlait sa mère nourricière le soir, pour l'endormir.
Elle ne parlait pas le elfique couramment, mais se rappelait qu'il s'agissait d'étoile, de rencontre et d'éclat.
Elle se décida à son tour à parler.
Entendre la langue des miens m'apaise mais je ne mérite pas un tel salut, je ne suis pas une elfe, simplement un être de la forêt découvert au pied d'un saule par une femme sylvaine en mal d'amour, c'est ainsi qu'elle me baptisa Dryade. Je suis également ravie de vous rencontrer
Qu'amène un elfe en ces terres zargons : la curiosité, le goût du risque, l'envie de découverte ? Avez-vous eu l'occasion de rencontrer d'autres elfes sur ziviland ?
Dryade stopa vite ces questions, elle ne voulait pas se montrer aussi curieuse qu'elle ne l'était vraiment.
Comment un être arborant sa tenue guerrière pouvait parler aussi poètiquement.
Elle venait de rencontrer un poète belliqueux. Comment en était-il arrivé là ?
C'est alors qu'elle comprit qu'il ne pourrait lui apporter aucune information sur les siens, tout les séparait : jamais ces amis sylvains n'arboreraient du métal sur leur peau.
Elle était repartie dans sa rêverie, ne se rendant pas compte du regard interrogateur que Nalec posait sur elle

" la langue des miens " ; ainsi donc cette jeune femme s'appellait Dryade et venait d'une terre elfe. Du moins selon ce qu'elle disait. Ne préférant pas laisser de blanc, Nalec répondit tout en songeant.

Je ne connais que trop peu le peuple et le pays que je parcours pour savoir à quoi m'en tenir. Je ne suis pour le moment qu'un voyageur isolé et solitaire, cherchant à parcourir toutes les plaines et toutes les collines de ce monde. Malheureusement toute terre se ressemble, et n'était votre venue, ce voyage eut été une perte de temps.

Il scrutait le visage de Dryade à présent, non pas par admiration, mais comme à son habitude, par reflexion, encore et toujours cet esprit méfiant jaugeait ce qui se trouvait à portée. Nalec était plus grand que bien des mortels, et moins large qu'eux, svelte et gracieux, il était plus agile que brute, ce qui était le seul point de ressemblance entre elle et lui, car hormis celà, rien ne les rapprochait. Que ce soit les cheveux blonds de Nalec, ses yeux verts, les traits de son visage. Dryade n'était certainement pas une elfe, mais surement une sylvanienne comme elle le laissait sous entendre.

La question de sa race ne devait plus se poser, la question de sa personnalité était bien plus importante, connaissant parfaitement tous les êtres et les peuplespeuplant la forêt, la réponse à ses interrogations seraient vite apportée.

Les traits de votre beauté ne peuvent être ceux d'une simple Zargonne, votre appartenance aux richesses de la nature découle de votre simple pas. Ne connaissant pas le nom qui fut donné à la naissance, permettez que je vous surnomme Niphredil.

L'elfe semblait, sans conteste, sur la défensive.
"Comment puis-je éveiller autant de méfiance ? Je ne suis en rien belliqueuse" se demanda Dryade.
Elle aurait donné n'importe quoi pour apaiser les craintes de ce bel être. Aussi, le gratifia-t-elle de son plus beau sourire, quand celui-ci la baptisa Niphredil
A choisir un nom de fleur, je préfèrerai Elanor. J'adorais me coucher dans ce bain de soleil. Savez-vous qu'avec l'essence de ces pétales, on peut produire un simple puissant qui a pour vertu de redonner courage et séreinité aux âmes tourmentées. Ma mère nouricière me servait des décoctions de tiges écrasées pour donner de l'éclat à mon teint.
Tout en parlant de la science des plantes, Dryade scrutait ce visage d'apparence si tendue. Elle guettait un petit signe d'ouverture.

Cette femme était tout à fait remarquable, tout autant que l'aura qui l'environnait. Ses premières impressions étaient véridiques, elle était mystérieuse, mystique, puissante à sa façon. Et belle.

Ainsi donc vous connaissez bien le Quenya et les beaux domaines elfiques qui demeurent par delà le monde. Et je constate que votre savoir est grand, car la Niphredil est une fleure connue uniquement dans les livres, voilà bien longtemps que je n'ai vu cette pousse délicate grandir.

Il sourit, heureux de voir cet être de la forêt, mais toujours aussi curieux et excité de savoir comment un être de sa race avait pu attérir ici.

MalarwenMurmura t-il sans y penser.

Sachez chère Dryade, que j'apprécies beaucoup votre venue, car ayant parcouru de nombreuses contrées, je fus désolé de découvrir que celles-ci étaient abandonnés de la beauté des sylvaniens, je me trompais. La corporation Zargon attendra, avant tout j'aimerais que vous me disiez ce qui vous ferait plaisir.
Tavernier !!!

Enfin, cet être si charmant venait de sourire, la glace commençait à fondre, Dryade était sur la bonne voie.
Elle l'entendit murmurer un p'tit quelque chose qui ne fit aucun écho à son oreille.
Son invite à partager un verre la remplit de joie. Elle commanda un zus de zitron.
Installée plus confortablement sur son siège, elle planta son regard dans le sien, puis sa curiosité reprit le dessus.
Que venez-vous faire à la zcorp, le commerce ou la guerre ? Remarquez que vous arborez une telle tenue que le doute n'a plus de place...
Sa question était tellement directe, qu'elle en rougit. Non, il fallait faire preuve de doigté et de magie pour en savoir plus sur cet inconnu qui, faut bien l'avouer, ne laissait pas la belle dame indifférente.
Veuillez m'excuser, je n'ai pas pour habitude de m'asseoir et de discuter avec des étrangers, mais je dois bien admettre que vous exercez un certain charme sur ma curiosité.
Si vous prenez le temps de découvrir notre domaine, vous apprécierez certainement le calme qui règne ici. Parfois, en se promenant dans les rues, on en oublie que nous traversons une ère guerrière. Heureusement, la nature est encore très présente et restée intacte à certains endroits. C'est ce qui m'a attirée ici. De plus, la beauté intérieurs des zargons m'a tout de suite plue. Je n'avais plus de toit, plus de terre, plus d'ami alors j'ai décidé de bâtir ma nouvelle vie ici...
Elle laissa le silence s'insinuer entre eux, baissa les yeux afin de se ressaisir et se réfugia de nouveau dans ce regard énigmatique.

Nalec immita Dryade et prit un zus de zitron. Il contemplait à présent le visage de Dryade, son verre suspendu à ses lèvres.

Pourquoi pensez vous donc que je vienne ici faire la guerre?Dit-il en riant. Me prenez vous pour un chevalier solitaire, arborant fièrement son emblème, s'annonçant du son de son cor, et brisant à lui seul une forteresseSans cesser de rire il ajouta.Mais avant de faire tout ceci je préfère me détendre un peu, vous me comprenez n'est ce pas?

Contemplant toujours le visage de Dryade, l'envie de lui plaire devint plus forte que tous les autres sentiments, elle qui paraissait si noble, si charmante, si différente des autres, et en même temps si proche de lui, qui se languissait des forêts féériques de son pays.

Plus sérieusement, si je suis ici c'est afin de rencontrer ce peuple, et de voir justement les divers beautés ou qualités qu'ils possèdent. Je préfère de loin la paix et la nature à la guerre et au fer, bien que je sois plus doué quand sonne l'heure du combat, qu'à organiser mes hommes pour la cueillette de zitrons.
Cependant j'ai du mal à imaginer qu'un être de votre pureté ait pu être abandonné. Je suis affligée de savoir que votre esprit ait eut à connaitre les malheurs de la solitude et de la guerre.

Sa manière de s'exprimer révélait une facette de sa personnalité; Dryade était comme charmée, hypnotisée. Quand il se mit à rire, la zargonne réalisait qu'il ne pouvait être un guerrier sans reproche, comme il voulait le faire croire à la première approche, mais bel et bien un être fait d'émotion et de générosité.
Quand il lui confirma que, finalement, les apparences étaient bien trompeuses, elle se laissa aller. Il respirait tant la chaleur de la forêt qu'elle ne put contenir plus longtemps la nostalgie de ses arbres sylvains.
C'est alors qu'elle se confia :
Je n'ai été abandonnée qu'une seule fois, j'ai été déposée dès ma naissance au pied d'un saule. Ma mère nourricière m'a toujours révélé la vérité à mon sujet. Elle ne savait strictement rien de mes origines mais était intimement convaincue que j'étais un être de la nature, envoyée ici pour accomplir de belles choses, comme tout être humain envoyé sur ce monde. Ele m'a appris tout ce que je sais sur les plantes, les arbres et médecines naturelles. C'est alors que j'étais partie à la recherche d'une fleur rare, aux pétales blanches que c'est arrivé ...Dryade interrompit son histoire pour s'assurer qu'elle n'ennuyait pas son bel inconnu elfique. Il ne la laissait décidément pas indifférente. Elle voulait s'assurer qu'il était digne de recevoir son histoire, alors que nul ici ne la connaissait vraiment.

Une fleur rare, aux pétales blanches. Hormis la Niphredil ou une fleur du Silpion, aucune autre fleur ne pouvait être considérée comme rare pour une elfe. Du moins, si sa beauté était grande, pouvait-elle manquer.

J'envie votre mère nourricière qui eut le bonheur de vous connaitre tant de temps.J'espère que vous pûtes en apprendre plus sur les êtres tels que vous, car ayant voyagé longtemps et rencontrer parfois des peuples semblables aux votres, je puis vous assurer que vous perdez énormément à ne pas connaitre les votres.

Nalec ne savait que trop bien ce que Dryade s'apprêtait à lui conter, et il aurait aimé trouver quelque chose de plaisant à dire. Trop surpris et incommodé de son brusque silence, il détacha son regard de Dryade et reprit conscience du monde l'entourant. Reprenant ainsi une posture plus assuré, il continua.

Je me ferais un plaisir de vous faire découvrir d'autres plantes et fleurs de grandes beautés, à l'instar de votre mère elfique.

Les paroles de Nalec réconfortaient Dryade, cela faisiait bien longtemps qu'elle n'avait senti une telle compassion, le fait d'être comprise d'un regard...
Elle savait trop bien ce que Nalec avait dû lui aussi endurer ! Pourquoi le monde était aussi cruel ?
Elle décida alors de reprendre son récit, nota dans un coin de sa tête la proposition de ce bel homme de lui faire connaître d'autres beautés végétales.

Ce n'est que de retour chez les miens, que j'ai découvert la vraie solitude. C'était comme si la vie elfique n'avait pas existé ici. Aucune trace de mes amis, de ma famille, c'était comme si tout avait disparu ou jamais existé. Et si tout n'avait été que rêve.
Longtemps j'ai douté; longtemps, j'ai cherché. Puis, une nuit j'ai fait ce rêve étrange, d'odeurs et de voix mêlées. C'est alors que les paroles de ma mère nourricière, Eldryn, me sont revenues, il me fallait avancer, me détacher de mon passé et évoluer.
C'est ainsi que j'ai erré à la recherche, non pas des miens, mais de mes origines. En vain, comprenant que mon chemin n'était pas là, j'ai décidé de m'installer. Pionnière, j'ai conquis un territoire, ouvert un commerce, me suis liée d'amitié ... enfin, je découvrais ce qu'est la vraie vie.

Dryade interrompit son histoire, n'osant pas avouer que la vraie vie, comme elle disait, avait une nouvelle saveur depuis que ces yeux s'étaient plongés dans ce regard si vert, si profond et pourtant si marqué par tant de souffrances, comment pourrait-elle l'alléger des malheurs qu'il avait vécu. Elle lui souhaitait des moments de douceurs et de plaisirs et priait Isha de l'y aider.

Nalec fut surpris de la suite de son histoire. L'elfe s'attendait à la mort de la communauté elfique, car lui même avait souvent connu la mort, la guerre, et la destruction. Ainsi donc les elfes ayant recueillis Dryade étaient en vie, c'était déjà ça. Les elfes souhaitaient la paix plus que tout, et bien souvent étaient persécutés par des races aspirant à la domination du monde, malheureusement pour elles, les elfes étaient et seront toujours particulièrement doués pour la guerre et la tuerie. Et ça Nalec le savait bien et savait s'en servir. Les douleurs des souvenirs de meurtres et de cris de l'agonie sont d'autant plus grands que les elfes sont immortels, ainsi leur conscience les fait souffrir éternellement. Tout comme Dryade devrait éternellement se souvenir de la peine qui la toucha. Mais contrairement aux elfes, Nalec lui, ne regrettait rien.

Malheureusement pour un être aussi jeune que vous, vous avez découvert toute la dextérité de la magie elfique, et avez subis notre magie aussi puissament que les mortels. Eldryn était bien sage, elle devait savoir qu'au bout d'un certain temps, il aurait été impossible pour vous de quitter les elfes, et il aurait été impossible à eux de se dissimuler à vos yeux, car avec le temps vous auriez appris entièrement leur magie et alors vous auriez retrouvé Eldryn sans difficulté.

Il est dommage que vous n'ayez pu découvrir le monde sylvanien. Mais lorsque vous le découvrirez, vous pourrez dire que vous découvrez la vrai vie.

Nalec en savait long sur les sylvaniens, puisqu'il les cotoyait au quotidien et ne pouvait plus se passer de leurs talents. Mais il eut été inconvenant d'en parler à Dryade dès maintenant. D'autant que si elle rencontrait son peuple, on lui conterait les exploits guerriers de Nalec, et ça il ne le souhaitait pas.

Avez vous seulement imaginer votre vie parmis les votre?Dit-il en tendant la main.

La réaction de Nalec surprit Dryade, c'était comme si, ce qu'il avait vécu, était bien différent.
Elle ne comprenait pas comment cet homme a l'apparence si sage n'était pas parmi les siens.
Elle se demandait s'il pouvait lui apprendre des choses sur ses origines.
Puis une crainte, un doute la firent frissonner : ils étaient là depuis des heures à se noyer dans le regard de l'un de l'autre et à discuter. Elle réalisa qu'elle s'était confiée mais n'avait rien eu en échange, ce bel homme restait pour elle un simple inconnu mystérieux qui usait probablement de sa magie pour l'amadouer, la charmer et apprendre ainsi tout d'elle.
Voyant la main qu'il lui tendait, elle y glissa la sienne, se remit d'aplomb et lui sussura :
- Vous aussi, vous me semblez bien sage... vos voyages vous ont à l'évidence enrichi de connaissances et d'expériences. Que pouvez-vous me dire de la vie des miens ? Que savez-vous d'eux ?

Nalec put enfin sentir le contact de sa main, de sa peau, et ressentit toute la vie qui coulait une elle. Une douce chaleur, semblable à celle que le phénix dégageait, s'insinua en lui, et il put profiter pleinement de cette étrange sensation. Enfin une être de la forêt, dont la magie, la beauté, et la pureté pouvaient être palpables et ressenties. L'elfe sentit son coeur s'acceléré, s'emballé, s'échauffer de plus en plus. Sa respiration se faisait plus rapide, sacadée. Il porta la main à ses lèvres et se permit un baise main.

Ma maison s'est presque toujours trouvée dans un royaume elfique. J'ai eus la possibilité un jour de fonder mon prore domaine sur une île nommée Teliarok. Or, dans cette île, tous les peuples vivaient, vivant chacun de leur coté ou guerroyant entre eux. Et j'eus alors le plaisir d'acceuillir dans mon royaume, de nombreux peuples et êtres de la forêt cherchant la protection des elfes.

J'ai donc vécu avec divers sylvaniens, lutins, nymphes, démons forestiers, esprits forestiers, gnomes, elfes corrompus... Puis, quittant l'île, je parcourus la terre longuement et vécu quelques années dans un royaume dirigé par un conseil mystique, un royaume incomparable, d'une beauté indescriptible, où tout était objet de jouissance, des bonheurs que le monde que nous connaissons ne peut nous offrir.

Bien évidement, Nalec ne parla pas de toutes les guerres qu'il avait faites, de sa réputation d'elfe de sang, de Teliarok la guerrière, et de tous ses massacres qui faisaient sa vie.

Au contact de sa peau, Dryade ressentit toute cette force, cette puissance mais aussi un certain trouble... Elle prit conscience que ce contact allait la révéler telle qu'elle est réellement aux yeux de l'elfe. Elle ne voulait pas que son secret soit découvert. Elle s'apprêtait à retirer subitement sa main pour fuir mais se ravisa pour ne pas éveiller les soupçons. Quand elle sentit le souffle de sa bouche, elle eut une révélation qui la troubla, mais qui était cet homme ? pourquoi une telle ambiguité émanait de lui ?
Téliarok, voilà un nom très enchanteur et très prometteur, peut-être y aurait-il encore là-bas des êtres comme elle, elle pourrait y trouver la partie d'elle-même qui lui manquait et enfin se laisser aller.
Avez-vous l'occasion de retourner séjourner à Téliarok ?

Le visage de l'elfe s'assombrit soudainement, violement même. L'idée même d'un retour sur Teliarok lui était insoutenable, intolérable. La rage au ventre, son coeur battait maintenant de colère, ces mots lui tournaient dans la tête, l'énervant de plus en plus. Cette Dryade, qui était-elle? Quelle valeur?! Après tout ce qu'il avait fait, ce qu'il avait vécu, souffrirait-il s'il la plantait là et partait sans un regard en arrière? Avait-il une seule véritable raison de lui répondre. Stupide politesse, manières futiles, et d'autres badineries.

Nalec devait se calmer, reprendre le controle de lui même. Il ne l'avait pas remarqué mais avait laché la main de Dryade. Il articula difficilement, d'une voix rocailleuse ces quelques mots, en fixant Dryade.

Je n'y retournerai que lorsque j'aurais tout perdu. Pas avant.

Il détourna son visage, et tenta vainement de cacher une larme du à ses souvenirs. Son coeur rebattait normalement, il avait chaud, il n'aimait pas sa position. Trop de nostalegie, trop de tristesse. Dryade, la tête basse, ne le regardait plus. Nalec se tourna à nouveau vers elle.

Excusez moi chère demoiselle. Je ne puis vous conter la vie de Teliarok sans en patir. Sortons d'ici, je vous chanterai à la manière elfique la vie des votres.

A peine avait-elle posé sa question, que le visage de l'elfe s'obscurcit, son regard si charmant devint sombre et glacial et sa main brûlante et moite.
Dryade stupéfaite et appeurée préféra retirer délicatement sa main pour rompre le charme qui s'était créé entre eux. Par pudeur, elle baissa les yeux pour ne pas croiser le regard de cet homme si ambigu, de peur qu'il comprit ce qu'elle avait fait.
"... que lorsque j'aurai tout perdu." Il semblait que Nalec s'infligeait une sorte de rédemption. Qu'avait-il bien commis à Teliarok ?
La jeune femme sentait que l'athmosphère redevenait plus saine, subitement. C'est alors que Nalec l'invita à sortir.
Sa magie sylvaine lui avait révélé une des facettes du guerrier. Elle leva alors les yeux, y mit toute la douceur dont elle était capable et se noya à nouveau dans ce regard vert redevenu serein.
Elle ne voulait pas que son bel elfe perçoive le doute, la peur mais aussi la curiosité qui l'assaillaient. Même si elle avait préféré mettre un terme à cette belle rencontre, elle en était incapable.
Finalement, elle est entré en contact avec ce jeune homme pour en savoir plus sur elle-même, jusqu'où serait-elle prête à aller ?
Je vous suis, j'ai hâte de vous écouter me conter la vie sylvaine.

Enchanté de sa décision, Nalec se leva précipitament, jeta sur le comptoir les premières pièces qu'il trouva, et reprenant vivement la main de Dryade, quitta l'auberge en sa compagnie.

Je ne pourrais tout vous conter en une simple journée, j'espère que vous ne craignez pas la nuit et le temps qui passe sans qu'on puisse le percevoir.

L'elfe conduisit Dryade dans la forêt la plus proche. Ils marchèrent longuement, sans parler, l'un à coté de l'autre. Nalec ne lacha jamais la main de Dryade, celà était clairement un geste déplacé et inconvenant, mais il n'en avait que faire. Ses sens le conduisirent jusqu'à un ruisseau. Là il fit s'asseoir Dryade, la lacha, et rassembla un grand amas de bois mort.

Fermez les yeux s'il vous plait.

Il le fit, sans poser de question. Nalec ne sut quoi penser de cette marque de confiance. Il attendit, sans bouger, sans faire de bruit. Au bout d'un court moment, il pointa son épée sur le bois, et des flammes faillirent de l'épée puis du bois. Un feu magique, provenant de l'épée.

Vous pouvez rouvrir les yeux.

Il s'assied à coté d'elle, fixant le feu.

Je vais vous conter l'histoire de Maltaur, le royaume vivant. La vie sur cette terre, était semblable à toutes les vies existantes sur terre. Quand je dis toutes, c'est toutes. Mortels, immortels, animaux, arbres, fleurs, végétaux, esprits, insectes, ailicornes, ents, gnomes. Tous les êtres étaient rassemblés, rien ne manquait. C'étaient tous des êtres sylvains, ils étaient en harmonie avec la nature, ils faisaient partis de la nature, comme l'eau et la roche.

Dans ce pays, la vie, était semblable à toutes les vies, réunis en une seule. Qu'il soit gnome ou dragon, ils étaient identiques face à la grandeur de ce royaume, face à la nature elle même. Chacun rajoutait de la beauté, de la joie, des rires, des sourires, de la musique sans fin.

Et au fur et à mesure qu'il décrivait chaque race, une image de chacune d'elle apparut dans le feu, entrecoupé de la vision de forêts splendides, où les êtres vivants étaient incomparables. En un sens, ils étaient plus vivants que ceux qui habitaient en dehors de Maltaur, plus précieux, plus joyeux. Une vision fugitive de la magie des sylvains. Ce monde sylvanien, d'où Dryade venait certainement.

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